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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 20:29

« La Complainte des Fous  »

 

REPRISE


VOISSANT 

(38620)

JOURNÉES DU PATRIMOINE

septembre 2012

SDC19255.JPG


 AU VIEUX CHÂTEAU

 

samedi 15 : 15h30 et 20h30

dimanche 16 : 15h30

Réservations : 06.15.58.06.72

Saison 2012-2013 : spectacle proposé en tournée

avec représentations à la carte dans les établissements scolaires !

 

 


   

« Si oncques folie fut rieuse

 

moultes complaintes en gargouillèrent. »

Vieil dict'on du Moyen-âge

RIRE GARGOUILLE détail

 « La Complainte des Fous  »
 Histoires
très bonnes et très joyeuses
du Moyen-âge
enluminure1.jpgConception & Mise en Jeux 
Hervé Tharel

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 Un Texte : des Choix 

« La Complainte des Fous » n’est pas et ne peut pas être un spectacle sur le Moyen-âge – cette période couvre mille ans ! – elle en est une vapeur, une émanation hilarante et enseignante, un kaléidoscope de textes plus ou moins connus qui, étonnamment, nous pré-disent. 

Moyen-Age002La tradition médiévale est essentiellement orale et gestuelle (et le reste jusqu’à la fin de sa période, en dépit de la place et de l’importance que prend l’écrit au XIIème siècle). Un patrimoine de fables et fabliaux a pu ainsi nous parvenir, indiqué plus qu’étudié dans nos collèges et terriblement occulté par la Commedia dell’Arte. 

Ces témoignages de vie, même enluminés de meilleur ou de pire, révèlent de quelles façons réalistes et/ou fantastiques, tragiques et/ou comiques nos ancêtres médiévaux se voyaient, et voyaient leur époque.

Les chroniqueurs et enlumineurs du Moyen-âge organisent idéalement la société en trois ordres : ceux qui prient, ceux qui combattent et ceux qui travaillent.

dyn008_original_375_412_jpeg_2666720_dc60b9251c56ae75e5980c.jpgMais l’histoire de la Société Médiévale ne se réduit pas à cette seule classification… Des auteurs, souvent anonymes, nous proposent au travers d’histoires brèves l’illusion réaliste d’une sorte de Comédie Humaine dans laquelle toutes les classes sociales sont présentes : nobles, prêtres, bourgeois, marchands, paysans, voleurs et gueux. 

Pourquoi, encore et toujours ! mettre en lumière des personnages vieux de sept siècles… ? En quelque sorte : pour qu’eux-mêmes nous enluminent. Parce que la plus grande vertu des œuvres anciennes, la seule peut-être qui leur reste échue, est de nous relier à un passé en nous toujours perdurant et vivant, et de nous re-lier, dans son continu tragique et comique, à l’humanité.

 L'Argument  
Nuit des temps… Quatre folles poussières de comètes déverrouillent le coffre magique d’un alchimiste  moyen-âgeux : explosions de sons, de couleurs, de dits, de danses, de jeux, de chants. Spectacle à tiroirs, spectacle à miroirs dont les éclats ne sont que bris et débris de fous et rires.

Feu-d-Artifice-002b-copie-1.jpg

 Intentions de Mise en Scène 
DANSE-GROUPE.jpgSpectacle tout public, "La Complainte des Fous" s'apparente au Théâtre de Rue, de Place où les tréteaux tout naturellement s'invitent. A travers chants, fables et fabliaux, s'appellent et se parlent Trouvères et Troubadours, Fous surgissant pour nous conter, raconter, distraire et informer. Mouvements, espaces et jeux, couleurs sonores et costumières sous la loupe de la farce grossissant à vue d’yeux les travers et les torts des protagonistes. « La Complainte… » est et donne autant à entendre qu’à voir !...

Une chanteuse  comédienne et trois comparses comédiens donnent un branle soutenu à cette heure de ris et jeux. Quatre fols troubadours seront, au fil et gré de scènes qui se courent l’une après l’autre, nobles, vilains, fille à marier, prêtre, mendiant ou clerc, dans un espace de vie ouvert dans lequel scène et public ne font qu’un.

image

 Quand l'Âge est Moyen...

... non pas entre-deux mais Outil !

 Il n’est pas aisé, d’un Chef d’Œuvre à l’autre, de choisir, de sélectionner… d’hésiter entre un récit de Jean Bodel et un fabliau de Rutebeuf ! Ironie du sort : les textes retenus sont tous d’auteurs anonymes tout en étant très connus au XIIIème siècle. Leur popularité tient sans doute à l’utilisation de tous les ressorts d’un comique dramatique comme dans la mythique « Farce de Maître Patelin », dans « Le Paysan Devenu Médecin » dont Molière a assuré la notoriété avec son « Médecin malgré lui ». De même dans « Les Perdrix », nous retrouvons le rôle de la femme rusée qui sait se tirer d’un mauvais pas et arriver à ses fins en donnant justice à tout le monde.

 

Ni plus ni moins que la domination de l’argent, la soif du pouvoir, l’exploitation de l’homme par l’homme, le recours à la fourberie – voire à la violence – la femme médiévale est encore, déjà et toujours d’actualité : la nôtre entre autre.

AtlasRouergue 5Des leçons à prendre et à donner… ? Juste le divertissement de quelques (r)enseignements, re-enseignements, d’hilarantes piqûres de rappel, de fables dans lesquelles ces animaux – que La Fontaine chérira quatre siècles plus tard –  accouchent déjà des mêmes hommes toujours en chemin vers leur humanité. On reconnaîtra aisément « Le Criquet et la Fourmi », « Le Lion qui Chai en Vieillesse », « La terre qui accouche d’une Souris »… Maîtres comiques de cette « Complainte… » : notre humain bestiaire avec ses cycles de sociétés, d’universelle mortalité.

Et comment, évidemment ! imaginer un spectacle Fables et Fabliaux sans chanter ni danser à l’amble des ombres des troubadours qui, comme ils nous hantent, ont égayé le Moyen-âge … ? Sans les invoquer, évoquer par touches de vieux-français ?


« Si dei jeo faire : maldire l’euil, ki vuelt cluignier, quant il deit guarder e guaitier, que mals ne vienge a sun seignur. »

« Je dois faire comme toi : maudire l’œil qui veut se fermer quand il devrait veiller et guetter pour éviter un malheur à son seigneur ! »

Photo_courtoise-litterature_001.jpg

 Le « dit »

La langue du Moyen-âge n’est encore que parole – l’écrit est latin dans les monastères. Elle nous fait penser à une pâte fraîchement composée, gonflant au levain de ses influences diverses, au plain début de son pétrissage. Sa fonction est tout sauf formelle : dire pour faire « entendre » ; entendement qui passe par l’image et le son dits. Sonorisation de l’image.

D’un pays, d’une région, d’une ville à l’autre le son n’est pas le même qui dira la même image. Vertigineux et grand écart qui nous fait passer de la parole aboutie de Claudel, affranchie de tout classicisme, à celle naissante, bouillonnante, éruptive du Moyen-âge ! Archéologie verbale et – peut-on dire – musicale qui nous fait explorer nos sonorités à travers celles des patois d’ici et là, de nos cousins québécois, dans les jeux et éclats de rires d’une humanité qui, au contraire de la nôtre, se sait et sent avancer vers un meilleur terrestre et céleste.

avec

Photo0531-N-B-copie-2.jpg          Sonia FINDLING GP          Marc PIRON 2 GP N&B

Michel Béatrix - Sonia Findling - Marc Piron

&

Hervé Tharel

Herve-THAREL.JPGdu 20 au 25 mars 2012

ESPACE CULTUREL SAINT-MARC

10, rue Sainte-Hélène. 69002 - LYON

feu-d-artifice.jpg

à 20h30 - mercredi à 19h - dimanche à 16h

mardi,  jeudi et vendredi : matinées à 10h et 15h

Réservations : 06 15 58 06 72

Pensez à laissez votre adresse courriel sur ce site pour recevoir notre New Letter !

 

Co-réalisation

VISUEL---CIE-MBbis.jpg&

ECSM_logo.jpg

NOS PARTENAIRES

 

LogoCreditMutuel-copie-3

 

SPEDIDAM logo

 

logo RCF

 

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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 18:32

VOEUX-2012c.JPG

Année Passe-âge

avec

"LA COMPLAINTE DES FOUS"

Décoiffantes et déridantes

histoires très bonnes et très joyeuses du Moyen-âge :

fabliaux, fables et farces

à consommer sans modération de 7 à 77 ans

du 20 au 25 mars 2012

matinées et soirées

(tout public et scolaires)

Hervé THAREL

ESPACE CULTUREL ST-MARC

10, rue Sainte-Hélène. 69002 – LYON (M° Ampère)

Renseignements-Réservations : 06 15 58 06 72

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 20:29

VOEUX-fin2011jpeg.JPG

Merci à chacune et chacun de nos compagnons de route et de création !

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 23:17

PROCHAINE CREATION

"LA COMPLAINTE DES FOUS"

Histoires très bonnes et très joyeuses du Moyen-âge :

fabliaux

contes

farces et fables

 

Conception et Mise en Jeux

Hervé THAREL

DSC00741.JPGavec

2008.04.18b GP          Cendrillon 3 Stéph. %0d%0a Vigne 2011          Marc PIRON 2 GP

Michel Béatrix - Sonia Findling - Marc Piron

&

Hervé Tharel

Herve-THAREL.JPGdu 20 au 25 mars 2012

ESPACE CULTUREL SAINT-MARC

10, rue Sainte-Hélène. 69002 - LYON

feu-d-artifice.jpget que, têtes faites, la fête soit !

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18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 09:22

  CLAUDEL – LA CANTATE A TROIS VOIX

1911 – CENTENAIRE - 2011

Mise en scène : Michel BEATRIX

CANTATE VISUEL by M.B

REPRISE

NOUVELLE MISE EN SCENE

Crypte Saint-Joseph-des-Brotteaux 

99, rue Crillon. 69006 - LYON (M° Masséna)

du mardi 8 au dimanche 20 novembre 2011

20h30 - mercredi : 19h - dimanche : 16h - relâche : lundis

        Mise en scène revisitée, épurée à son extrême: le texte, rien que le texte ! "Que le sens sacré de la parole et le son de la voix humaine tombe dans la pensée, mot par mot, et s'y dissolve...", à la lueur du même  réverbère à trois branches … Et toujours,  et cette fois encore : la plongée du spectateur éberlué au cœur du jeu et des sensations…

L’ARGUMENT

           Solstice d'été...fumée 1

       Il y a Paul, corps et… femmes : trois âmes, anonymes et universelles, qu'enfante et féconde le texte. Trois âges, trois sensibilités, trois cultures, trois confessions entre « la Vigne, le Froment et l’Ombre ». Ils et elles s’attendent, se retrouvent, s’éloignent, se séparent, disparaissent. Questions de Vies, d’Amour, de Mort. Sangs et eaux mêlés. Pas d'autre musique que celle des voix, des mots. Musique d'âmes... de corps donc. Attente, prière, espérance. Désir. Le temps de la plus courte nuit de l'année. 

Michel BEATRIX

L’ŒUVRE

CIEL-citation2.JPG         ... Les hommes passent très au loin, non annulés. Trois sibylles, trois prophétesses de trois aspects du bonheur, si familières. Læta, la Française, la Latine, la fiancée. Fausta, la Polonaise, en exil. Beata, une veuve, Égyptienne. Elles conversent en de courtes répliques et chantent, tantôt l’une, tantôt l’autre, infiniment, la "Rose", le "Rhône", la "Vigne", le "Peuple divisé", c’est la Pologne, la "Chambre intérieure", les "Chars errants", l’ "Or", le "Cœur pur", les "Parfums", l’ "Ombre".

               Étoiles que ces dix cantiques, allumées dans la fluidité d’une entente à demi-mots. C’est l’exilée qui donne davantage le ton et le son, quatre fois; les deux autres s’équilibrent, trois fois chacune. La campagne respire alentour. Le ciel se déploie. Le soleil va se cacher pour un sommeil bref. Brève la nuit s’avance. C’est le solstice d’été de 1911. Il se reproduit chaque année. Il parle encore cent ans après. »

Père Dominique BERTRAND

Président de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon

 avec

Michel Béatrix : BeataSDC17589detail2.JPG

 

 Claire Lebobe-Maxime : FaustaFAUSTA b

 

Françoise Jardel : LaetaJARDEL Françoise

 

 

LES-CHARS-ERRANT-copie-1.jpg

 

 

 

"Pendant le jour, comme une cire a pris l'empreinte de nos villes, et de nos cultures, et des âmes humaines, pénétrant par la bouche,

Et nous voyons, la nuit venue, tout cela, chancelant, fumant, bousculé, en marche au-dessus de nous comme des montagne et le ciel en est parsemé!"

(Laeta : Cantique des Chars Errants)

 

 

L’ABSOLUE NECESSITE

d’un texte qui répond autant qu’il interroge…!

             « La Cantate… » a eu cent ans le 24 juin dernier. Après douze représentations à Lyon, nous les avons de vives voix fêtés au château d’Hostel en Valromey, dans le cadre même où Claudel l’a écrite – composée, sentie, reçue pour la transmettre et la faire vivre et partager. Nous les avons célébrés en nous appliquant à faire plus et mieux que comprendre et expliquer, tenus, soutenus par l’essentielle nécessité de sentir, transmettre, vivre et partager.

            « La Cantate… », en ce qui me concerne, a croisé ma route après trente huit années, d’apprentissage, de tentatives et de tentations d’expérimentations de personnages, de textes… De tous ceux qu’autant qu’eux-mêmes m’ont travaillé, j’ai travaillés, étudiés, pétris, interrogés, savourés, mis en scène autant qu’en chantier, si je devais n’en garder qu’un, ce serait à n’en pas douter : « La Cantate… ».Michel Béatrix

            Jamais un texte ne m’a à ce point aspiré, ébranlé, inquiété, affamé pour, au fur et à mesure de notre partage, à ce point me fonder, me structurer, m’apaiser, me nourrir ! Jamais un texte ne m’a à ce point dit l’indicible, laissé à ce point presque voir l’invisible derrière la devenue presque transparente paroi du sens, des sens… « Esprit perceptible aux sens et vous, ô sens ! à l’Esprit devenus perceptibles et transparents… ! » 

          C'est du Claudel... et parfois, souvent ! on se demande si ce n'est pas du Shakespeare, alors qu'on venait tout juste de se persuader qu'on était dans "Le Cantique des Cantiques", à moins que nous l’ayons confondu avec « les Trois Sœurs » de Tchékhov. La force et la beauté du texte sont à la mesure de ses verrouillages, de ses scellements. Le tombeau est magnifique. Ce qui grouille et vit à l'intérieur mélange à l'éternité le temporel au spirituel. L'histoire que conte et re-conte "La Cantate..." est plurielle, mouvante, obstinément indéfinie, indéfinissable, autre sans doute d'un soir à l'autre, d'un spectateur à l'autre. Ce sont eux, au final, qui sauront et pourront le mieux et le plus fidèlement nous la re-conter.  

Michel Béatrix

QUOI, LA PAROLE ?   

Photo0590.jpg            « … Je ressentais une soif terrible de mon propre langage. Pouvoir boire ! pouvoir verser sur soi des louches et des louches de mots ! Et je me mis à rêver de ces endroits où mon propre langage était apparu pour la première fois, où mes mots avaient pris formes et couleurs. Car je gardais un souvenir très précis de ces instants où le monde se dilatait :

            Il y avait un endroit, à l’ombre de quelques pins, où la lumière et l’ombre jouaient au chat devant mes mains. Une terre aride, des aiguilles de pin, des fourmis qui traînaient leurs brindilles. Des oiseaux dans les arbres. Joseph qui abattait du bois un peu plus loin dans le boqueteau ; un arbre jaune qui brillait dans le vert. Le silence après la hache, le bruit de ses pas, l’ombre qui tombait sur moi. Ses paroles : Ecoute le ruisseau ! Puis plus rien. Puis le mot « ruisseau » et le murmure lui-même qui se bousculaient vers moi  au même instant. Comme s’enroulant autour de moi. Ruisseau, eau, pierres, murmure. Et il dit : Il vient de la terre et sort à la lumière. Je me souvenais de mon cerf-volant bleu sur la pente en aval de la maison.. Tôt le matin. L’herbe encore humide. Beaucoup d’enfants, beaucoup de cerfs-volants. Le mien me fut alors arraché par un vent violent et disparut. Je courus vers Joseph en criant : Mon cerf-volant s’est envolé. Il me prit par la main et me suivit. Où étais-tu, petit ? Ici. Il regarda le ciel. Là, montra-t-il, là, dans l’amandier ! Quelque chose de grand et de rosé qui cachait la vue sur la pente. Je saisis la branche la plus basse pour grimper. Non, non, dit-il. Il me descendit. Tu dois faire attention aux fleurs. Regarde-les ! Il ploya une branche vers moi. Elles e détachent si facilement. Je vis alors la fleur : elle était rose et blanche, avec des taches rouges. La branche était nue et brune. Elle deviendra un fruit, dit-il. Presque toutes les fleurs deviennent des amandes. Laisse-les finir de pousser. Amandier, ciel, cerf-volant, fleur d’amandier, branche nue. »

Göran Tunström : « La Parole du Désert »

 

 DSC01167recadre.JPGGuillaume Bonnet : "Le Rhône et la Saône" 

"Salut, Rhône,

buveur de la terre

et aspirateur de cette rose immense autour de toi

et le trait

irrésistiblement

du sang animateur qui donne à tout : son sens !"

Laeta : "Cantique du Rhône"

 

Chers Amis, chers A(r)mateurs,

que nous pourrions écrire aussi : A(rt)mateurs...


 Parlons "challenge" !

 

Nous n'allons donner que 12 représentations de cette création ENTIÈREMENT revisitée pour cette reprise.


La période est-elle propice ? La conjoncture ?


Tout dans le cœur, rien dans les poches d'une quelconque (re)production ! Mais nous savons que vous ne nous laisserez pas seuls pour défendre et faire que ce texte qu'est "La Cantate..." illumine et rayonne autour de chacun et du plus grand nombre.


Aide !... Comme à l'accoutumée, nous vous proposons notre souscription (places à 15€ au lieu de 17€ ou 20€) que nous vous demandons de répandre, de partager et de défendre avec la même ardeur que celle que nous avons à promouvoir "La Cantate...".


A cette occsion, nous vous adresserons également l'affiche A4 que vous serez les seuls à bien vouloir éventuellement imprimer et poser autour de vous : nous n'envisageons aucun budget d'imprimerie affiches et tracts.


Précisons enfin que, bien que non programmées, des matinées scolaires peuvent avoir lieu à la demande.


Cordialement vôtres et reconnaissants  pour vos fidèles soutien et accompagnement...

 

  (Laissez votre adresse courriel sur ce site, si vous pensez n'être pas dans notre carnet d'adresses, ou directement à : ciemibe@aol.com) 

LOGO-CieMB-copie-1.jpg

avec le concours du

LogoCreditMutuel-copie-1.jpg

et de

logo-RCF.JPG

 

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2 janvier 2011 7 02 /01 /janvier /2011 17:27

VOEUX-2011b.JPG

"Tout ce que l'homme fut de grand et de sublime,

Sa protestation ses chants et ses héros

Au-dessus de ce corps et contre ses bourreaux

A Grenade aujourd'hui surgit devant le crime

 

Et cette bouche absente et Lorca qui s'est tu

Emplissant tout à coup l'univers de silence

Contre les violents tourne la violence

Dieu le fracas que fait un poète qu'on tue

 

Un jour poutant, un jour viendra couleur d'orange

Un jour de palme, un jour de feuillages au front

Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront

Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche

 

Ah je désespérais de mes frères sauvages

Je voyais, je voyais l'avenir à genoux

La Bête triomphante et la pierre sur nous

Et le feu des soldats porté sur nos rivages

 

Quoi toujours ce serait par atroce marché

Un partage incessant que se font de la terre

Entre eux ces assassins que craignent les panthères

Et dont tremble un poignard quand leur main l'a touché

 

Un jour pourtant, un jour viendra couleur d'orange

Un jour de palme, un jour de feuillages au front

Un jour d'épaule nue où les gens d'aimeront

Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche

 

Quoi toujours ce serait la guerre, la querelle

Des manières de rois et des fronts prosternés

Et l'enfant de la femme inutilement né

Les blés déchiquetés toujours des sauterelles

 

Quoi les bagnes toujours et la chair sous la roue

Le massacre toujours justifié d'idoles

Aux cadavres jetés ce manteau de paroles

Le bâillon pour la bouche et pour la main le clou

 

Un jour pourtant, un jour viendra couleur d'orange

Un jour de palme, un jour de feuillages au front

Une jour d'épaule nue où les gens s'aimeront

Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche."

Louis Aragon

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 12:59

VOEUX-2010-2011-v-OUI.JPG

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18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 20:33

image_article-detail2.jpg

"Les sanglots longs

Des violons

De l'automne... 

                                             ... gna-gna-gna-gna,

gna-gna-gna,

                                                                                                                             gna-gna-gna.

       Cet automne,  à Verlaine, je préfèrerai Apollinaire, moins par goût du beau que par celui du réaliste : "Automne malade et adoré...".

       Adoré... A re-doré. Le veau d'or est toujours debout, plâtré, béquillé, rebouté mais debout ! Toujours debout mais sacrément décati.

       Minothaure... délabyrinthez-moi vos embrouilles !... Parlez-moi d'Amour(s), de coups de foudre au coeur et à l'âme...!

       Photo0132La saison 2010-2011 nous marque le pas : temps d'attente. Il ne nous appartient pas en totalité de savoir s'il sera de rebond : le Projet Crypte est en réflexion. Nous avons essayer d'être aimables - et nous avons relativement réussi à l'être, mais...

     Le sommes-nous encore - en puissance et potentiellement, suffisamment - pour faire renaître de cendres tièdes le goût et l'appel à la Parole et sa proclamation ?

      D'autres voies s'ouvrent devant nous... celles où d'autres voix nous appellent, nous attirent : sirènes gardiennes d'une île claudélienne, triples et calmes parenthèses, suivantes  choéphores de leurs tourmentes encore proches et eucharistiantes éclaireuses de leurs tempêtes à venir. Hymne ?

"CANTATE A TROIS VOIX"

MAZILLE-2010-b-detailbis.JPG

de Paul Claudel - Mise en scène : Michel Béatrix

avec

Claire Lebobe-Maxime - Natasha Bezriche - Françoise Jardel

 

        « Une forge où, entre l’âme et le corps, entre le marteau de l’amour et du ciel, et l’enclume du désir et de la terre, l’humain se chauffe, se travaille, se trempe.

 VUE D'HOSTELVue depuis la première terrasse du château d’Hostel : décor de fond de « La Cantate… »

            « Trois femmes… trois âges, trois sensibilités, trois cultures, trois confessions. Sangs aux chants mêlés par la seule musique des voix et des mots. Musiques d’âmes… de corps donc. Attente, prière et espérance. »

1911       JUIN        2011

                 BELMONT                      LYON

à suivre ...

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5 août 2010 4 05 /08 /août /2010 10:47

GRÂCE AU CARMEL DE LA PAIX

VISUEL-recadre-WEB.JPG

Mazille le 31 juillet 2010


      Quelque chose s'est passé, qui nous a dépassé, dont nous avons senti l'amplitude, et qu'il ne nous appartiendra pas de mesurer...

 

       L’ineffable, l’indicible du mystère, des mystères confondant le sacré et le profane, remettant ainsi l’un et l’autre à sa place dans l’unicité. L’article qui a été écrit n’en dit rien, les photos qui en ont été faites n’en montrent rien, sinon l’objectif : comme si, placés devant un appareil photographique, nous essayions de voir ce que de nous il voit et aspire et garde à transmettre. D’autre qu’une surface lisse, convexe et déformante, nous ne voyons rien ; grâce à quoi nous nous savons plus et mieux, parce qu’il nous faut nous savoir en deçà et au-delà de toute image graphique ou verbale. L’objectif nous renvoie à nous-même, aux uns aux autres, à notre place aussi, à notre fonction : aux uns pour les autres. Rien sans les uns et les autres ne serait arrivé, ne se serait passé, ne serait resté, ineffable, indicible…

       Moins que des mots, pour le rapporter il est besoin des gestes, des regards échangés ; il est besoin des sons, ceux de la chair non plus parlante ou silencieuse, enseignante et savante mais exprimante… exprimée !

DSC03207.JPG

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13 juillet 2010 2 13 /07 /juillet /2010 17:45

 

D'ENCRE ET DE LUMIERE

IMG 7912WEB-copie-1       "En ces temps insalubres, où rien ne vaut s'il ne rapporte, d'aucuns, parmi les "gens" de théâtre, et, pire parfois, le discours institutionnel (nous pensons à l'Education Nationale), justifient l'acte théâtral par sa fonction de lecture de la marche du monde. Mais avons-nous vraiment besoin du théâtre pour prendre conscience de la vanité et de la futilité de ce monde, de notre monde ? Michel Béatrix, en montant pour la troisième fois L'Annonce faite à Marie, ne s'inscrit évidemment pas dans cette logique. Il travaille l'oeuvre pour ce qu'elle est, il la scrute, il l'investit de manière quasi expérimentale. Et, du coup, il devient un indispensable "donneur de leçons" dans le sens le plus noble de l'expression. Béatrix édifie, élève, établit (à l'occasion, pensons à l'établi de l'artisan) : en un mot, Béatrix est un instituteur, qui "fait" la leçon, et ce, avec autorité. Cette autorité, là aussi à entendre dans le sens peu courant de la faculté à IMG 7749WEBdétailautoriser, est toute de générosité et de gratuité. Il autorise, ici, le spectateur à entrer dans le domaine claudélien, réputé inaccessible.

       La dernière "leçon" remontait à trois ans. Si le spectacle actuel est présenté comme une "reprise", il ne l'est évidemment pas. Il s'agit bien d'une création, et pas seulement parce que cette Annonce est donnée dans un nouveau lieu et que le coeur de la distribution a changé. En fait, en forçant le trait, ont été ajoutés au moins deux personnages. Non bien évidemment que Béatrix ait modifié le texte de Claudel, mais Pierre de Craon et Anne Vercors ont pris, il nous semble, une dimension nouvelle.

       DSC 3742détailWEBPierre de Craon, le bâtisseur de cathédrales, est d'ordinaire présenté seulement comme un élément perturbateur, pour reprendre le lexique canonique de l'analyse narrative. Mais, par l'interprétation qu'en fait Hervé Tharel, on voit bien que si perturbation il y a, Pierre de Craon en est bien la première victime. Pour faire un parallèle avec l'évangile de Mathieu (18,7), la version traditionnelle du rôle le présente comme celui "par qui le scandale arrive" (traduction de Louis Segond). Mais ici, lorsque, terrassé par la douleur, Pierre de Craon s'effondre face à Violaine, la version de la Tradition oecuménique de la Bible pourrait alors paraître plus appropriée : "Malheureux l'homme par qui la chute arrive". Pour autant, Tharel a une telle emprise sur le débit de la pièce que, personnellement, nous privilégierons celle de Chouraqui : "L'homme par qui vient le trébuchement". On sait que Chouraqui s'en est tenu à la littéralité du texte, et c'est bien cette littéralité dont Hervé Tharel est le vecteur dans la mesure où, tous autant qu'ils sont, les personnages de L'Annonce vont "trébucher", Violaine étant alors réduite à la seule marque visible du mal.

DSC_3789.jpg       Anne Vercors, lui aussi, est un nouveau personnage. Au risque de l'excès, lorsque - aussi impressionnant était-il - Alain Cuny n'en faisait, il y a bien longtemps, qu'un patriarche élu et, à notre humble avis, un peu monocorde et monotone, Michel Béatrix en fait un homme, un homme simple et doux, un homme sensible et courageux, dont on peut enfin comprendre les motivations à quitter famille et territoire.

       Et tous les autres (notamment Mara, interprétée par Claire Lebobe-Maxime, plus présente que précédemment, devient désormais un personnage plus complexe, et Elizabeth, la mère, second rôle à la scène, interprétée avec une justesse rare par Natasha Bezriche, occupe légitimement le centre de la hiérarchie familiale) ont eu droit non, donc, à une reprise, mais bien à un nouveau regard. Avec Béatrix, l'idée de spectacle vivant prend ainsi toute sa dimension, auquel le spectateur peut même avoir envie de prendre part. Ainsi,  nous pourrions déjà suggérer à Michel Béatrix, s'il mettait de nouveau l'ouvrage sur le métier, une nouvelle voie, inspirée de son récent Dom Juan, où il faisait jouer le  rôle titre par deux comédiens. Dans la mesure où Violaine et Mara sont l'expression d'une dualité certaine, les deux rôles pourraient être tenus inversement par la même comédienne, sous réserve pratique de mise en scène, que le talent de Béatrix lèvera vite, nous en sommes convaincu.

DSC_3949miroir.jpgDSC 3777LaMère

 

       Paul Claudel n'est pas un homme de théâtre, dans un sens limité et dramaturgique du terme : c'est un poète qui a le don des mots, de leur rythme, de leur musique. C'est un homme d'écriture, un homme d'encre. Michel Béatrix est, lui, comédien et metteur en scène : il sonde le verbe et lui donne le jour. C'est un homme de lumière."

Photos : 1-2-Marion de SAint-Vaast / 3-4-5-6-Ferruccio Nuzzo

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Paul Claudel : 1868-1955

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